"Il y a beaucoup de choses auxquelles il n'est pas supportable de penser. Penser peut nuire à nos chances, et j'ai l'intention de durer. Je sais pourquoi il n'y a pas de verre sur l'aquarelle aux iris bleus, pourquoi la fenêtre ne s'ouvre qu'en partie, et pourquoi la vitre est en verre incassable. Ce n'est pas une fuite qu'ils craignent. Nous n'irions pas loin. Ce sont ces autres évasions, celles que l'on peut ouvrir en soi-même, si l'on dispose d'un objet tranchant"
La servante écarlate est un roman qui a été publié en 1985. Cette dystopie nous présente un monde, qui est en fait le notre, mais où les femmes ne peuvent plus travailler et leur fonction première, celle qui les définit avant tout autre chose, est celle d'enfanter. La femme n'est donc qu'un corps, même pas un corps entier en fait, juste un uterus . L'héroïne du roman fait partie de ces femmes choisies pour concevoir des bébés, bébés qu'on leur enlèvera dès la naissance de ceux-ci car elle ne sont pas censées êtres des mères. Des utérus sur pattes, c'est tout. Notre héroïne nous livre -nous raconte page après page- la souffrance de cette existence d'esclave, de non-personne, d'ombre. J'ai tant à dire sur ce livre, tant de choses que je n'ai pas comprises, tant de choses qu'il me sera difficile d'exprimer. Dès le prologue, j'ai su. Su que ce roman avait été écrit