“The thing I realize is, that it's not what you take, it's what you leave.”





EDIT : septembre 2015 : 

6 mois après avoir terminé ce livre, les larmes des dernières pages sont loin et j'ai enfin assez de recul pour juger ce livre pour ce qu'il est : un roman divertissant mais qui aborde le sujet de la dépression et du suicide d'une manière inadmissible. Souffrir de dépression, vouloir mourir ne devrait pas être peint de façon romantique (je ne parle pas de la romance mais de la façon dont les crises de Finch sont décrites.) Les intentions de Jennifer Niven sont à louer bien-sûr mais le résultat, bien que plaisant sur le moment, m'a laissé un goût horriblement amer depuis. Bien-sûr vous aimez ce livre, vous avez tout à fait le droit et j'en suis contente pour vous.

Nouvelle note : 1,75/5 


All the bright places est un roman dont j'avais entendu énormément de bien sur les blogs/chaînes Youtube anglophones. Ce roman aborde le sujet délicat du deuil et de la dépression. Ecrire un roman sur la maladie mentale chez les adolescents est quelque chose de très difficile puisqu'il est facile de tomber dans les clichés. All the bright places parvient à y échapper la plupart du temps.



                   Violet n'est plus que l'ombre d'elle-même depuis que sa soeur est morte dans l'accident de voiture auquel elle a survécu. Finch lui est un adolescent spécial : tour à tour jovial et compréhensif puis torturé et renfermé sur lui-même. Il fait cependant tout pour rester "éveillé" comme il dit, ne pas sombrer dans ses humeurs qui désorganisent toute son existence et auxquelles il a plus ou moins appris à faire face. Un jour, alors que les deux se rendent à la tour de l'horloge de leur lycée - lui parce qu'il se demande ce que ça ferait de sauter, elle parce qu'elle se sent totalement perdue - ils vont se rencontrer et entamer une relation qui va les changer tous les deux. Alors que dire de ce roman ? J'ai vraiment beaucoup aimé même si certains aspects du livre m'ont un peu refroidie. Commençons par les personnages :


- Violet : j'ai appris à l'aimer au fil des pages, à m'habituer à sa personnalité : à sa fragilité, sa fougue, son intelligence ...  Pas grand chose à dire en somme sinon que je l'ai aimée.

- Finch en revanche : disons que ça a été plus compliqué ... Il me rappelait trop moi à certains moments mais dès que j'arrivais à m'identifier à lui, il faisait ou disait des choses qui me détachaient de lui. J'étais constamment dans le doute concernant mon attachement envers ce personnage. Finch, personnage réussi ou pas ? Intéressant sans aucun doute. Mais présenté comme omniscient et omnipotent : Finch sait tout, Finch peut tout faire ... sauf se sauver de ses propres démons. Un peu trop facile non ? J'aurais aimé que ses faiblesses, ses défauts ne se limitent pas à sa maladie mentale tout simplement parce que je n'ai pas trouvé ça crédible. Les dialogues sont assez représentatifs de ça, je trouve : Finch est un génie incompris un peu bizarre, capable de parler pendant des heures de la galaxie en termes scientifiques. Mmh crédible ? Pas vraiment.



                     Mis à part ces quelques éléments qui m'ont dérangée et m'ont empêchée d'adorer totalement ce roman,  j'ai passé un très bon moment de lecture. Le style de Jennifer Niven est très beau : à la fois simple, percutant et poétique. L'auteur soulève des questions essentielles, des thèmes cruciaux : peut-on aider les gens qu'on aime malgré eux ? Même lorsqu'ils se trouvent ravagés par leur propre esprit ? Le suicide peut-il être une solution valide ? Il y a aussi une jolie romance pas très affolante non plus mais qui évite la plupart du temps de tomber dans le niais, ce qui la rend très agréable à suivre. J'ai encore des passages du livre qui tournent en boucle dans mon esprit, des passages sublimes qui ont parsemé un récit un peu inégal mais dont la fin touchante m'a conquise et énormément émue. Je dois quand même dire que je trouve que ce roman est le genre de livres qui -sûrement malgré lui, c'est vrai- a tendance à glamoriser la maladie mentale et le suicide. Ce roman est resté un divertissement du début à la fin, je n'ai pas pu rentrer complètement dans le récit tout simplement parce que j'étais conscience que le traitement de ces sujets graves était amené d'une façon romantique qui m'a déplu. C'est pour ça que même si j'ai dit plus haut que ce roman m'avait émue et intéressée, je ne le conseillerais pas à cause de la manière dont l'auteur a dépeint la maladie mentale de Finch.






Le livre n'est pas encore sorti en France et une sortie française n'a pas encore été annoncée mais étant donné le succès du roman, (un film est déjà prévu avec Elle Fanning !) je pense qu'on peut espérer une sortie V.F cette année !



Note : 3,5/5



All the bright places de Jennifer Niven publié aux Editions Knopf. 2015. 384 pages.







Commentaires

  1. ah peut-être que c'est pour ca que je suis aussi bouleversée ?
    enfin quelqu'un qui a un esprit "ouvert" .. avec du recul au moins...
    j'avoue que depuis hier soir, je suis chamboulée après cette lecture.
    C'est vrai, c'est beau, romantique... mais quand on voit le sujet traité... perso, j'ai cru au départ que sa maladie, ce n'était pas bipolaire.. je pensais plutôt qu'il était Autiste ou un maladie dans le genre là... Pas dépressif au point d'aller se tuer à la fin..
    ce qui me dérange aussi, peut petre c'est qu'on monte en héro une personne qui en vient à se suicider... ca m'a franchement mise en colère.. non?

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    1. ah !! j'aime bien ce que tu dis parce que tu as tout à fait raison, c'est un peu présenté comme de l'autisme !!! j'avais pas pensé à ça mais maintenant que tu le dis, je suis tout à fait d'accord !! et oui je suis tout à fait d'accord avec toi, le fait de le monter en héros et de faire une fin comme ça ... je sais pas ça rend le message du livre super ambigu du coup !! Merci pour ton commentaire, je pensais être la seule à penser ça !!

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  2. Une superbe chronique personellement la lecture ne m'a pas vraiment captiver au début et je suis resté a pleurer à la fin mais je pense qu'un bon livre n'est pas forcément celui on pleure . C'étais le shéma basique des best-sellers pour ados sans prise de risque mais avec un sujet différend ... Je ne sais pas trop quoi en dire sur ma chaine enfait xD Mais une très bonne chronique :)

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    1. Merci, ça me fait super plaisir surtout que j'ai l'impression d'être en minorité avec mon avis haha :) bonne chance pour arriver à en parler dans ta chronique si tu en fais une :D

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